JOËL-DENIS BELLAVANCE- La Presse- 4 mai 2022 – (Ottawa ) La pandémie de COVID-19 a provoqué « une pandémie en parallèle » : une hausse inquiétante du nombre de Canadiens qui souffrent de problèmes de santé mentale.
Mais l’accès à des services adéquats est déficient. Les délais sont trop longs. Des experts sonnent l’alarme à l’occasion de la Semaine de la santé mentale (du 2 au 8 mai).
« Il est illusoire de croire qu’on va pouvoir vivre une relance au niveau sociétal et au niveau économique sans s’occuper de la santé mentale des gens. C’est une condition sine qua non » affirme Michel Rodrigue, président et directeur général de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC).
« Les données sont claires : on fait face à une pandémie qui est en parallèle de troubles de santé mentale et d’usage de substances. Malheureusement, l’accès aux soins de santé mentale était déficient avant même la pandémie. Et maintenant, on se retrouve dans une situation où la santé mentale des Canadiens s’est détériorée. C’est donc un sujet sur lequel il est terriblement important de se pencher », a-t-il souligné.
Les jeunes familles et les enfants ont vécu des moments difficiles durant la pandémie. Ils risquent de souffrir des séquelles de la crise sanitaire pendant encore longtemps, selon lui.
«C’est inacceptable dans une société riche comme le Canada et le Québec qu’on doive placer sur des listes d’attente des jeunes qui ont besoin de services de santé mentale.»
- Michel Rodrigue, PDG de la Commission de la santé mentale du Canada