16 juin 2023 – Infirmiers.com –
Le secteur 3, l’unité d’hospitalisation adultes de l’hôpital Sainte-Anne qui prend en charge les patients des 5e et 6e arrondissements de Paris, nous a ouvert ses portes pendant 24h. Découvrez le deuxième volet de notre reportage consacré au travail des infirmiers en psychiatrie.
Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences, pavillon Lévy-Valensi, Hôpital Sainte-Anne. Cette unité d’hospitalisation ouverte compte 26 lits et accueille des patients en phase aiguë ou en voie de stabilisation, pour des soins à temps plein puis à temps partiel dès que leur état clinique le permet. Pour la moitié d’entre eux sous contrainte.
«Nous avons une seule unité d’hospitalisation qui est une unité ouverte», explique Alice Maubert, médecin-psychiatre responsable de l’unité, insistant sur l’engagement très fort des équipes depuis de longues années contre les méthodes de coercition, que ce soit les mesures d’isolement ou de contention. «Le service d’hospitalisation est en lien très étroit avec les autres unités du secteur, le Centre d’Accueil et de Crise (CAC), une unité pilier, mais aussi le Centre Médico-Psychologique (CMP), le foyer, l’hôpital de jour, et l’ensemble du service va être engagé dans le moindre recours aux mesures de coercition et dans le consentement aux soins».
«Les patients savent qu’ils peuvent sortir de l’unité, mais qu’ils peuvent aussi revenir. La porte est ouverte dans les deux sens»
Unité ouverte
Une salle d’accueil, un atelier d’art thérapie, une cuisine thérapeutique permettent de proposer des activités aux patients, et aux soignants de créer des liens avec eux. «Les maladies psychiatriques sont aussi des problématiques autour du lien, de la relation à soi et de la relation aux autres», note Vincent Chielens, infirmier et art-thérapeute dans le service, «On essaye donc de travailler ça avec eux, de se rencontrer, de se lier les uns aux autres».
J’ai été traumatisée par les services du personnel « soignant » en 2015 et 2017 qui a mené à mon manque de confiance envers le système psychiatrique. Je me suis faite enfermée, contentionnée et injectée de force pour avoir un trouble d’opposition avec une infirmière. Je fais maintenant de l’anxiété « hospitalière ». J’ai aussi été enfermée contre mon gré et sans aucune bonne raison (diffamation de ma coloc en mon nom auprès de la police = 3 jours enfermement et crise d’anxiété chez le psychiatre= 6 jours d’isolement et drogues pushed by nurses)… j’aimerais que le personnel soit mieux formé (les psychiatres en power trip en premier) , car j’ai vu de l’escalade de crise plutôt que le contraire chez moi et d’autres patients. J’ai vu aussi des pratiques menant à une menace pour l’intégrité des patients y étant « soignés » de force. Je demande aussi que les patients soient suivis convenablement par le personnel du SIV qui délaisse les gens qui sont en rémission. Je ne suis pas une criminelle, mais on m’a traité ainsi et pire encore. Le CDDM aide les gens qui sont traité parfois et souvent de façon inhumaine par le CISSS de la Montérégie-Est (Hôpital Pierre-Boucher). Le personnel soignant infantilise les patients et se demande ensuite pourquoi les patients sont survoltés. Privation de cigarettes menant à l’irritabilité des gens fumeurs. J’ai été témoin de cris de la part du personnel et d’enfermement arbitraire de sa part. On y force la prise de drogues fortes en évitant les drogues douces (camomille, valériane, passiflore mélatonine pour le sommeil par exemple et artichaud pour la digestion ). Nutrition qui ne respecte pas les valeurs de l’individu mis en garde. Préposé aux bénéficiaires qui provoquent les patients qui font des demandes claires et légitimes en lien avec leur matériel électronique de haute valeur. Patient drogué fortement demande de l’aide et personnel ne répond pas: il est couché et je le vire sur le côté parce qu’il a mal au coeur. Aucune mesure d’urgence n’est expliquée aux patients (en cas d’incendie par exemple). Personnel soignant épuisé et mal formé pour intervenir en cas de crise(s). … et autres incidents notés.